Les moteurs diesels ont longtemps été accusés de polluer davantage que les moteurs à essence, notamment en termes d’émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines. Ces polluants sont nocifs pour la santé humaine et l’environnement, et sont à l’origine de nombreux contentieux européens sur la qualité de l’air. Face à ces enjeux, les constructeurs automobiles ont dû adapter leurs technologies pour respecter les normes d’émissions de plus en plus strictes, comme la dernière norme Euro 6d-TEMP, en vigueur depuis septembre 2019. Alors, les dernière normes anti pollution des moteurs diesels sont elles efficaces ?
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Mais qu’en est-il réellement de la pollution des moteurs diesels des véhicules diesels récents ? Sont-ils toujours plus polluants que les véhicules à essence ? Quelles sont les solutions pour réduire leur impact sur la pollution atmosphérique ? L’ AdBlue est il vraiment la panacée ? Faut il vraiment ajouter un additif anti-cristallisation pour AdBlue? Voici quelques éléments de réponse basés sur les dernières études scientifiques réalisées sur le sujet.
Une étude du gouvernement confirme le respect des normes anti pollution des moteurs diesels
En décembre 2020, le gouvernement français a rendu publique une étude scientifique réalisée par l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen) sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants locaux de 22 véhicules essence, diesel et hybrides récents, représentatifs des modèles vendus en France. Cette étude s’est basée sur des mesures réalisées dans des conditions de conduite variées, sur route et sur banc d’essai, selon le protocole réglementaire d’homologation des émissions de polluants des véhicules, appelé RDE (Real Driving Emissions).
Les résultats de l’étude montrent que, à l’exception de deux cas, les émissions de polluants en usage réel respectent en moyenne les seuils normatifs, aussi bien en essence qu’en diesel, y compris dans des conditions de conduite très dynamiques ou dans des conditions climatiques froides et chaudes. Les deux véhicules diesel qui ont présenté des niveaux d’émissions en NOx non conformes aux normes européennes lors des essais sont équipés d’une technologie de dépollution dite LNT (Lean NOx Trap), qui consiste à piéger les NOx dans un filtre régénéré périodiquement. Ces véhicules font l’objet d’une enquête approfondie par l’autorité de surveillance du marché des véhicules.
En ce qui concerne la comparaison des technologies essence et diesel, les principaux résultats de l’étude sont les suivants :
– Sur les émissions de NOx, les véhicules diesel équipés d’un système de dépollution à l’urée (dits SCR, pour Selective Catalytic Reduction) émettent en moyenne 57 mg/km, contre 20 mg/km pour les véhicules essence. La moyenne passe à 89 mg/km pour les véhicules diesel en incluant les deux véhicules à technologie LNT. Ces valeurs sont inférieures au seuil réglementaire fixé à 120 mg/km pour la norme Euro 6d-TEMP.
– Sur les émissions de particules fines (PM), les véhicules diesel émettent en moyenne 0,8 mg/km, contre 1,4 mg/km pour les véhicules essence. Ces valeurs sont largement inférieures au seuil réglementaire fixé à 4,5 mg/km pour la norme Euro 6d-TEMP.
– Sur les émissions de particules ultrafines (PN), qui sont considérées comme plus dangereuses pour la santé que les PM car elles pénètrent plus profondément dans l’organisme, les véhicules diesel émettent en moyenne 4,7 x 10^11^ #/km, contre 6 x 10^11^ #/km pour les véhicules essence. Ces valeurs sont également inférieures au seuil réglementaire fixé à 6 x 10^11^ #/km pour la norme Euro 6d-TEMP.
– Sur les émissions de CO2, qui contribuent au réchauffement climatique, les véhicules diesel émettent en moyenne 113 g/km, contre 133 g/km pour les véhicules essence. Ces valeurs sont supérieures aux objectifs fixés par l’Union européenne, qui visent à réduire les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves à 95 g/km d’ici 2021.
Ces résultats confirment que les véhicules diesels les plus récents respectent les normes d’émissions et sont moins polluants sur certains critères que leurs équivalents à essence, grâce aux progrès réalisés sur les moteurs et les systèmes de pollution des moteurs diesels. Toutefois, il faut souligner que ces résultats ne sont pas généralisables à l’ensemble du parc automobile français, qui compte encore de nombreux véhicules diesels anciens, plus polluants et moins performants que les modèles récents.
Des solutions anti pollution des moteurs diesels existent pour réduire la pollution des véhicules diesels
Si vous possédez un véhicule diesel ancien ou si vous utilisez votre véhicule diesel principalement en milieu urbain, avec de petits trajets quotidiens ou des embouteillages à répétition, vous risquez de voir votre moteur s’encrasser et votre pollution des moteurs diesels augmenter. Il va falloir prendre des mesure anti pollution des moteurs diesels. En effet, la suie et la calamine peuvent se déposer dans les différents composants du système d’alimentation ou d’échappement, ce qui réduit leur efficacité et augmente leur consommation de carburant. Cela peut également entraîner des problèmes lors du contrôle technique, qui est devenu plus sévère sur le critère de l’opacité des fumées depuis juillet 2019.
Pour soigner l’anti pollution des moteurs diesels, il existe quelques solutions simples à mettre en œuvre :
- Faites régulièrement des trajets plus longs et plus rapides, sur autoroute ou sur route nationale, pour permettre au moteur de monter en température et de brûler les dépôts de suie et de calamine. Cela permet également de lutter contre la pollution des moteurs diesels et régénérer le filtre à particules, s’il est présent sur votre véhicule, en le nettoyant des cendres accumulées.
- Utilisez des additifs spécifiques pour anti pollution des moteurs diesels. Il s’agit de produits à verser dans le réservoir de carburant ou dans le carter d’huile moteur, qui ont pour effet de dissoudre les dépôts et d’améliorer la combustion. Vous trouverez ces additifs dans le commerce, dans les garages ou les centres auto. Par exemple, le « Pass Contrôle Technique Antipollution » de chez Bardahl, ou le « Kit Contrôle Technique » de Facom.
- Faites entretenir régulièrement votre véhicule par un professionnel. Il pourra vérifier l’état de votre moteur et de votre système d’échappement, et remplacer les pièces défectueuses si besoin. Il pourra également effectuer un décalaminage du moteur, qui consiste à injecter un gaz (hydrogène ou oxygène) dans l’admission d’air pour décoller les dépôts et les évacuer par l’échappement.
- Envisagez de changer de véhicule si votre modèle est trop ancien ou trop polluant. Vous pouvez bénéficier d’aides financières comme la prime à la conversion ou le bonus écologique si vous optez pour un véhicule moins émetteur de CO2 ou plus respectueux de l’environnement (hybride ou électrique).
En conclusion, les moteurs diesels ont connu des évolutions importantes ces dernières années pour réduire leur impact sur la pollution atmosphérique. Les véhicules diesels récents respectent les normes d’émissions et sont parfois moins polluants que les véhicules à essence sur certains critères. Toutefois, il faut rester vigilant sur l’entretien et l’utilisation des véhicules diesels, qui peuvent s’encrasser et augmenter leurs émissions de polluants en cas de mauvaises conditions de conduite. Des solutions existent pour prévenir et réduire ce phénomène, pour lutter contre la pollution des moteurs diesels et pour passer au contrôle technique.